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sweetlullabies
9 mai 2009

Grosse, très grosse bêtise...

Comme dans les histoire de la Comtesse de Ségur, il y avait une Sophie. Mais la mienne, de presque 18 mois ma cadette, loin de jouer le rôle du diablotin au féminin, fut souvent la malheureuse victime de mes idées les plus monstrueuses.

Sophie n'était pas seulement la petite voisine d'à côté, avec laquelle j'ai passé toute mon enfance, elle était aussi la fille d'un couple d'amis de la famille. Nous étions tout le temps fourrées ensemble, liées pour longtemps par un lien probablement aussi fort que le sang.

Cet après-midi là, nous avions fait le tour des activités possibles et imaginables. Nous avions probablement joué dans la vaste cour qui était la nôtre, usé un peu nos cerceaux et nos trottinettes, grimpé sur le toit des garages à la recherche d'un ballon envolé, arpenté les serres des jardins familiaux, dévasté caves et greniers, coiffé et recoiffé nos poupées... tout avait déjà été tenté... Nous nous étions donc assises, comme à notre habitude quand l'ennui nous guettait, sur les marches de l'escalier qu'il fallait emprunter pour monter chez sa grand-mère. C'est alors que j'aperçus le panier. Je ne l'avais jamais remarqué auparavant (et pour cause, il n'y était pas avant, et il n'y aurait plus été un instant plus tard), et cela rendait le mystérieux panier fort intéressant. Suffisamment, probablement, pour tromper l'ennui. Nous nous lançâmes donc dans l'inventaire de ce butin inespéré. Et nous ne fûmes pas déçues. Sous nos yeux, un nombre incalculable de bonbons aux couleurs prometteuses. J'en tendis un à mon amie, avant de goûter à mon tour. Ne reculant pas devant le manque de saveur de ces friandises volées, nous en avalâmes ainsi quelques uns. De nous deux, j'étais l'aînée, et quelque chose me disait que ce nous tramions nous dépassait. Nous ne nous empiffrèrent donc pas. Je fis promettre à Sophie de ne rien dire à personne.

Heureusement pour nous deux, elle avoua. Sa grand-mère avait remarqué que le panier avait été ouvert et il ne contenait évidemment pas une heureuse manne de confiseries, ce qui avait amené les parents de Sophie, puis ma propre mère, à conduire un interrogatoire en règle. Je mentis. Sur le nombre de pilules avalées, nettement revu à la baisse. Heureusement pour nous deux, Sophie n'avait rien du petit démon que j'étais et elle ne mentit pas. Ce soir-là, nous avons évité de justesse le lavage d'estomac, à quelques pilules près.

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Commentaires
L
mais c'est pas vrai une vrai coquine toi alors !!! lol ne raconte pas ça à tes fils sinon ils s'en serviront contre toi mdr<br /> bisous
M
j'en parlais justement à mes élèves jeudi (on travaille sur la sécurité à la maison)<br /> <br /> mais t'étais une tite chipie toi!
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