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sweetlullabies
13 mai 2009

l'arroseur arrosé

Jamais anecdote ne porta mieux son titre...   

Comme de nombreux autres avant nous, et sans doute bien d'autres encore après nous, nous adorions, quand nous étions à court d'idées, pratiquer notre sport favori. Un de ces jeux indémodables, sans grand intérêt, mais au plaisir toujours renouvelé et apprécié, encore et encore, à chaque nouvelle génération d'affreux zozos.

L'idée est simple. Une sonnette, un voisin, et une bande de bambins prête à filer avec plus de vélocité qu'une troupe de lapins de Garenne au premier signe de vie.

Notre victime à nous, M. S., avait été choisi très minutieusement. Il habitait dans une rue suffisamment proche pour que nous puissions regagner nos pénates le plus innocemment et le plus vite possible. Pas trop près de chez nous, tout de même, car il ne devait pas pouvoir nous identifier. Les parents auraient pu être rapidement prévenus et il n'était pas nécessaire qu'ils le soient. Mais dans la multitude de possibilités qui s'offraient à nous, nous l'avions sélectionné lui, et nul autre, pour son caractère épineux. Vieux célibataire rabougri au caractère légendaire, nous savions que son agacement et sa rage atteindraient des sommets. Un régal pour nous de le voir fulminer, impuissant. 

Le manège a bien duré quelques mois. Nous nous dirigions calmement vers l'immeuble blanc et gris, observions les alentours, attendions le moment le plus propice avant d'aller (chacun notre tour) faire retentir la fameuse sonnette. Aussitôt que nous détections une réaction dans le camp adverse, excités comme les vilains petits poux que nous étions, nous bondissions et déguerpissions aussitôt. Habituellement, nous avions tout juste le temps et le loisir de l'entendre pester dans notre dos.

Mais ce jour-là, alors que c'était mon tour de presser le petit bouton de métal, M. S. avait décidé de mettre fin à jamais à notre vilain tour. Excitée et le ventre dévoré par la peur de me faire attraper, je pris mon courage à 2 mains pour faire retentir le son strident de la sonnette... je n'eus jamais le temps de filer, ni même de comprendre, mais la seconde suivante, j'étais trempée jusqu'aux os. M. S. devait nous attendre, depuis des heures (des jours peut-être?) avec un seau d'eau prêt à l'emploi sur le balcon. Il avait dû nous guetter et n'attendait plus que nous. Le seau d'eau (froide) fut pour moi, et j'eus un mal fou à trouver une justification valable en rentrant, toute dégoulinante... et honteuse.

M. S. avait marqué le point, il remportait le match.

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Commentaires
L
et bien je surrencheris ! quelle peste lol <br /> bisous ma belle
M
mais quelle peste! :-D
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